Mon histoire du botox

Médecine esthétique

.

Publié le 20 septembre 2016 Modifié le 06 avril 2023

A la fin des années 80, alors jeune chef de clinique à l’hôpital des Quinze-Vingts, j’étais amené à traiter plusieurs maladies oculoplastiques tel que le blépharospasme.

Cette maladie, d’origine neurologique, se caractérise par la présence de spasmes au niveau du muscle orbiculaire. A cette époque, nous étions à la recherche d’un moyen de calmer l’hyperactivité du muscle pour faire disparaître ces spasmes et soigner au mieux tous les patients atteints de cette maladie.

Mon histoire du Botox à Paris 8 - Dr Hayot, chirurgien esthétique

La première avancée fut celle du Dr. Alastair Carruthers, ophtalmologue canadien de formation qui découvrit l’action du Botox® et son effet paralysant sur le muscle. Sa femme, dermatologue, essaya alors le produit dans le cadre de ces traitements visant à améliorer la qualité de peau. Elle réalisa que ce produit injecté dans la paupière d’un patient atteint de blépharospasme avait fait disparaître ses rides de la patte d’oie. Tous deux arrivèrent à la conclusion que les injections de toxine botulique réduisaient significativement les rides.

Dans l’espoir d’avancer dans mes recherches quant aux qualités attribuables à ce produit, méconnu de la profession alors, je parti à mon tour au Canada me former auprès des quelques pionniers de l’époque.

Quelques mois plus tard, de retour en France, j’avais rassemblé suffisamment de connaissances sur le Botox® pour commencer à l’utiliser dans le cadre de la médecine esthétique et pris alors conscience de ma volonté d’en faire mon métier et ma spécialité.

Très vite, je devins médecin formateur auprès de mes confrères et commençai à travailler en tant que médecin référent du Botox® pour les laboratoires Allergan®. Au fur et à mesure, ce grand laboratoire, spécialisé initialement dans le traitement des pathologies ophtalmologiques, s’axa sur plusieurs domaines médicaux tels que la dermatologie et la chirurgie esthétique médicale.

Les débuts d’injections de Botox® en médecine esthétique sont mal aisés. Le produit souvent mal dosé ou mal injecté fait apparaître des fronts figés. Les premiers Botox® fournis par les laboratoires ont l’avantage de faire disparaître totalement les rides mais rendent les visages inexpressifs : les sourcils sont trop remontés et les patients affichent un air étonné.

Au fil des mois et des années et à force d’usage, j’appris à manier le produit et à l’injecter avec une plus grande précision. Je constatai que le Botox® ne se contentait pas de neutraliser l’hyperactivité du muscle. En traitant la cause de la ride, il permettait aussi de faire disparaître la cassure cutanée. Au fil des patients traités, je me rendis compte que la peau ne gardait aucune mémoire de cette cassure et que la ride disparaissait totalement. Ce produit m’est apparu comme le traitement anti-âge révolutionnaire.

Fini les liftings frontaux, les fronts scalpés, tirés, contusionnés. Fini les lourdes chirurgies esthétiques qui dénaturaient les visage et trahissaient une opération récente. Le Botox® devint très vite la solution d’appoint pour un rajeunissement qui ne se voit pas. Une solution moins risquée, plus safe, plus light et non définitive, une solution en adéquation avec les demandes contemporaines.

Aujourd’hui, les dosages et les concentrations de produit se sont affinés. J’injecte de manière superficielle pour ne jamais rendre un visage statique et réussi à obtenir l’effet d’un véritable liftant sans chirurgie.

Après 25 ans d’expérience, nous avons enfin le recul suffisant pour dire que la toxine botulique n’accuse d’aucun effet secondaire ni allergies connues. Ces années d’usage sont la garantie d’une efficacité avérée, raison pour laquelle son utilisation s’est largement démocratisée.

Quelques complications peuvent toutefois être rencontrées :

  • Complication exceptionnelle : l’aggravation de la poche malaire.
    Le fait de relâcher le muscle orbiculaire au niveau de la patte d’oie aggrave la stase lymphatique et amplifie la poche malaire.
  • Complication légère :
    • La chute du sourcil : si le praticien ne reconnaît pas la ride à traiter et injecte une ride compensatrice au lieu d’une ride d’expression, le sourcil tombe et ferme le regard.
    • Le syndrome Méphisto : la tête du sourcil est abaissée et la queue du sourcil remonte trop haut. Le syndrome Méphisto se corrige très facilement lors d’une retouche une semaine après. Mon expertise garantit un résultat naturel à mes patients en toutes circonstances.

Dr Bernard Hayot

Article rédigé par le Dr HAYOT

Spécialisé dans la chirurgie des paupières et formé par les pionniers américains de la chirurgie oculoplastique, je propose des interventions uniques et calibrées pour chaque patient. Mon activité se partage à égalité entre chirurgie et médecine esthétique. Mes patients souhaitent de plus en plus des actes légers, sans suites visibles, mais aussi et surtout des résultats naturels, ne laissant pas deviner l’intervention.