Mon histoire de l’Acide hyaluronique

Médecine esthétique

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Publié le 20 octobre 2016 Modifié le 06 avril 2023

Le premier produit à base d’acide hyaluronique « Healon » a été développé dans les années 1970 et a été approuvé dans un premier temps pour des usages en chirurgie ophtalmique. Je l’utilisai dès mon internat au Centre National d’Ophtalmologie afin de traiter les cataractes.

Nous découvrions à l’époque que dans le cadre de la chirurgie de la cataracte – qui faisait ses premiers pas – l’utilisation de l’acide hyaluronique, introduit dans le globe oculaire, agissait comme un facteur « visco-supplémentant » et permettait à l’œil de garder son tonus au moment de l’incision.

Mon histoire avec l'acide hyaluronique à Paris 8 - Dr Hayot

En 1986, je pris connaissance des travaux de l’opticien Waldemar Kita qui venait alors de créer la société Cornéal, spécialisée dans la conception et la fabrication de lentilles intraoculaires destinées à cette chirurgie délicate.

En plus de l’ophtalmologie, Cornéal s’imposa progressivement dans la médecine esthétique grâce à la production d’acide hyaluronique hautement qualitatif : Juverderm® et Surgiderm®.

Plus je m’intéressais à la médecine esthétique et aux traitements anti-âge, plus je m’intéressais à l’utilisation de produits à base d’acide hyaluronique en remplacement du collagène. Les risques d ‘allergies étaient significativement réduits car le produit s’avérait bien mieux toléré par l’organisme. Etant résorbable et bio dégradable, il avait également l’avantage d’empêcher tout accident définitif et irrémédiable.

En 2006, la société Allergan, laboratoire pharmaceutique dont le produit phare était le botox, rachèta le laboratoire Cornéal et se spécialisa dans les produits injectables en médecine esthétique. L’industrialisation et la commercialisation des produits prirent leur essor dans les années 2000.

Etant moi-même médecin référent d’Allergan, je fus sollicité pour expérimenter le produit dans les premiers cas de traitements des rides.

Nos premières utilisations se portèrent vers le traitement des cassures cutanées profondes telles que les sillons naso-géniens. Au fil du temps, les laboratoires mirent au point des acides plus polymérisés – type Voluma® – pour permettre la restauration des volumes d’un visage.

Très rapidement, l’acide hyaluronique apparu comme un traitement de choix pour sa durabilité. Injecté dans une zone particulièrement musclée et active tel que le sillon naso-génien, le produit dure 6 à 8 mois. Injecté directement au contact de l’os, dans la pommette ou le cerne par exemple, qui sont des zones moins sollicitées par la mimique, le résultat dure 4 à 5 ans – voire sera définitif.

D’autre part, avec la mise au point de la hyaluronidase qui fonctionne comme un antidote, les changements d’avis ou les corrections de « surinjections » sont enfin devenus possibles. Fini les angoisses, les regrets et les mauvaises surprises ! On travail aujourd’hui avec un crayon et l’on corrige avec une gomme.

Chaque année et aujourd’hui encore, Allergan® met à la disposition des médecins esthétiques leurs dernières innovations : les gels volumétriques sont de moins en moins hydrophiles. La rétention d’eau provoquée par l’acide a fortement diminué et les résultats durent plus longtemps. Fini aussi les risques d’effet Tyndall (coloration bleuâtre de la zone injectée liée à un mauvais placement du produit) !

Pour ma part, je travaille exclusivement et depuis 20 ans avec les acides suivants : Juvederm® ULTRA 2, ULTRA 3, Voluma® et Volbella® ainsi que tous les produits de la gamme Surgiderm®.

Au fil des années, j’ai perfectionné ma technique d’injection en combinant le comblement cutané qui restaure le volume des tissus mous avec le Botox qui met au repos le muscle responsable de la ride.

Cette association de produits apporte une solution adaptée et sur mesure à tous mes patients qui veulent rajeunir de la manière la plus naturelle possible.

Article rédigé par le Dr HAYOT

Spécialisé dans la chirurgie des paupières et formé par les pionniers américains de la chirurgie oculoplastique, je propose des interventions uniques et calibrées pour chaque patient. Mon activité se partage à égalité entre chirurgie et médecine esthétique. Mes patients souhaitent de plus en plus des actes légers, sans suites visibles, mais aussi et surtout des résultats naturels, ne laissant pas deviner l’intervention.