Les structures qui se situent autour du globe oculaire en constituent les annexes: il s’agit des paupières, de la conjonctive, de l’appareil lacrymal et des muscles oculomoteurs:
Les paupières
Chaque œil comprend une paupière supérieure et une paupière inférieure qui recouvrent complètement le globe oculaire lorsqu’elles se rapprochent. Leur rôle est de protéger physiquement l’œil, mais aussi d’assurer une répartition homogène des larmes (le film lacrymal) par les mouvements et clignements qui balaient la cornée, évitant ainsi la sécheresse et l’irritation oculaires.
Sur le bord des paupières sont implantés les cils dont la fonction n’est pas uniquement esthétique : eux-aussi sont des éléments de protection, empêchant les impuretés et les poussières de pénétrer dans l’œil.
La paupière supérieure est beaucoup plus mobile que la paupière inférieure. C’est elle qui se lève pour ouvrir l’œil grâce à l’action du muscle releveur de la paupière supérieure. L’autre muscle de la paupière est le muscle orbiculaire qui entoure le globe oculaire et qui, en se contractant, assure la fermeture des yeux.
A savoir : une insuffisance du muscle releveur de la paupière supérieure peut être responsable d’un ptosis : la paupière supérieure tombe trop sur l’œil. Avant une blépharoplastie supérieure, il est essentiel que le chirurgien repère cette atteinte pour la corriger. Dans le cas contraire, le résultat de l’intervention serait décevant.
Selon les régions du corps, l’épiderme, couche superficielle de la peau, est plus ou moins épais : 2 à 3 millimètres sur la plante des pieds ou la paume des mains, mais moins de 0,5 millimètre au niveau des paupières. Si les paupières sont l’une des premières zones du visage qui vieillit, c’est en raison de cette finesse de la peau associée à la mobilité importante de la paupière supérieure et des tissus avoisinants (zone intersourcilière, patte d’oie).
Les glandes lacrymales
Situées au niveau des paupières supérieures, les glandes lacrymales sécrètent continuellement les larmes qui se répandent à la surface de l’œil, s’évacuent dans les canaux lacrymaux au coin des yeux (canthus internes) pour s’écouler finalement dans le nez. C’est la raison pour laquelle on a besoin de se moucher quand on pleure…
Les larmes sont bien sûr constituées en majorité d’eau, mais elles renferment d’autres composants (mucus, lipides, protéines…) qui jouent chacun un rôle protecteur : ils limitent l’évaporation de l’eau, favorisent l’adhésion du film lacrymal à la surface oculaire, forment une barrière de défense contre les microbes, etc.
Une sécheresse oculaire est possible dans les jours qui suivent une blépharoplastie. Si vous êtes gêné, l’instillation de substituts de larmes (larmes artificielles) peut soulager le temps que le film lacrymal se reconstitue. Un larmoiement peut aussi survenir : il est transitoire, lié le plus souvent au gonflement post-opératoire qui empêche les larmes de s’écouler normalement dans le canal lacrymal.
Nos échanges avec les internautes
Jessica
Publié le 10 novembre 2021
Les paupières supérieures et/ou inférieurs font la problématique de presque tout le monde, merci de vos infos, ça me donne des idées !
Chloé
Publié le 21 octobre 2021
Merci d’avoir parlé de l’anatomie de l’œil surtout en tant que chirurgien du regard !